La grande conférence sociale, ce sera sans nous !
La grande conférence sociale pour l’emploi… sans social et sans emploi, ce sera sans nous !
Depuis l’arrivée de F. Hollande à la Présidence, chaque année le gouvernement organise une « conférence sociale » au début de l’été. En 2012, l’Union syndicale Solidaires y a participé pour rappeler notre exigence que « le changement ce soit maintenant » ; nous avions aussi transmis nos positions, revendications et propositions sur chaque thème en débat… y compris ceux pour lesquels le gouvernement avait choisi de nous écarter des discussions. En 2013, nous avions constaté que la conférence n’était porteuse d’aucune proposition sociale ; le gouvernement préparait son attaque contre le droit à la retraite. En 2014, le contexte social s’est encore aggravé !
Pour Solidaires, il n’y a ni dialogue social, ni discussion sur les choix politiques du gouvernement. Or depuis des mois le patronat et encore ces derniers jours, est à l’offensive et le gouvernement a fait le choix de céder à toutes ses demandes : pacte de responsabilité avec en cadeau plusieurs dizaine de milliards d’Euros, extension du travail dominical, gel des seuils sociaux limitant la représentation collective des salarié-es et donc leurs droits, contre réforme des retraites, attaque des services publics comme la SNCF, agrément de l’accord Unedic au détriment des intermittent-es, précaires et chômeur-euses et poursuite des politiques d’austérité injustes socialement qui conduisent à la récession.
Pour bien souligner ce choix libéral le premier ministre quelques jours avant cette « grande conférence », cédant aux nouvelles injonctions du Medef, propose d’aller plus loin pour réduire les droits des travailleurs-ses et réduit quasi à néant le compte individuel de pénibilité dont il ne restait déjà pourtant plus grand chose.
Nos revendications sont bien plus légitimes car elles répondent à l’intérêt commun. L’Union syndicale Solidaires ne cautionne pas cette politique, la combat et refuse de faire croire au « dialogue social » avec le gouvernement par sa présence à la « grande conférence » des 7 et 8 juillet. La « grande conférence » n’est, dans les faits, que la mise en musique de la partition du patronat, nous dénonçons cette opération de propagande et nous n’y participerons donc pas.
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